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Quelle place pour le télétravail dans la société actuelle ?

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Le télétravail a connu en France un développement exceptionnel au cours des 5 dernières années. Traditionnellement, les employeurs étaient sceptiques quant à ses vertus : on pensait même qu’il invitait à la paraisse et qu’il était contre-productif. Mais l’économie a évolué, de nombreux services se sont digitalisés, et l’espace de bureau est devenu accessoire dans l’exercice de certains métiers.

De nombreux employés travaillent en effet dans le tertiaire, depuis un simple ordinateur. Ils n’ont nul besoin d’être présents 5 jours sur 7 dans les locaux de l’entreprise, et communiquent aisément avec leurs clients via Skype ou autres outils de messagerie instantanée. Tout au plus se réunissent-ils une fois dans le mois avec le reste de l’équipe, à tel point que certaines entreprises ont préféré économiser un loyer, et louer de temps à autre un business center à la journée.

D’autres structures, dont la nécessité d’un bureau physique est avérée, n’ont pas pour autant renoncé au télétravail. Ils l’ont intégré à leur mode de fonctionnement, à raison d’un jour de télétravail par semaine, et par employé.
 

Que nous dit la loi en France ?

Le régime du télétravail est inscrit au Code du travail (articles L.1222-9, L.1222-10 et L.1222-11). La loi prévoit donc les droits, et les obligations des télétravailleurs, ainsi que les conditions pour mettre en place le travail à distance.

Le télétravail peut être mis en place par un accord collectif, ou via une charte élaborée par l’employeur. Si besoin, l’employeur obtiendra le consentement du comité social et économique. Néanmoins, employeur et salariés peuvent se mettre d’accord sur la mise en place du télétravail, via un simple échange de mails.
 

Le salarié ou l’employeur peuvent-ils refuser le télétravail ?

Le salarié est libre d’accepter ou non toute proposition de télétravail de la part d’un employeur. Il ne pourra se voir pénalisé — par exemple par un licenciement — s’il refusait le statut de télétravailleur.

Un salarié peut demander à travailler à distance, mais son employeur est libre de refuser : ce dernier devra justifier son refus si le poste est éligible au télétravail selon l’accord collectif ou la charte.
 

Cas de force majeure

L’employeur doit toujours garantir la pérennité de son activité, et la sécurité de ses salariés. Le télétravail est une solution ponctuelle en cas de maladies, de pics de pollution, d’inondations ou d’intempéries.
 

Les avantages du télétravail

Le télétravail présente un intérêt pour le salarié et son employeur :
  • Le salarié s’évite les trajets du matin et du soir pour se rendre dans les locaux de l’entreprise. Il gagne un temps précieux, et parfois considérable. Il économise de l’énergie, et évite le stress des transports en commun ou des bouchons.
     
  • Le salarié peut organiser son temps de travail comme il l’entend (il peut travailler plus le matin et moins l’après-midi, faire une sieste entre midi et deux…). Il dispose d’une intimité qui augmente sa motivation, et réduit les distractions (moins de bruits, moins de sollicitations…).
     
  • L’employeur économise sur les frais de fournitures, de location de bureaux, d’eau… S’il payait en outre les frais de transport, le télétravail présente l’avantage de réduire drastiquement ce poste de dépense.
     
  • Le salarié rompt avec la routine de bureau, ce qui a un impact direct sur la productivité de l’entreprise.
     

Le télétravail a un bel avenir…

Le télétravail a désormais bonne presse, et devient monnaie courante. Il n’est pas étranger au développement durable en entreprise : faire du télétravail permet de limiter l’empreinte écologique de façon concrète. Un employé qui prend sa voiture pour aller au bureau est une source de pollution. En développant le télétravail, vous réduisez les émissions de gaz à effet de serre, et toute la pollution sonore qu’engendre le trafic.